Après l’Amazonie, on avait bien mérité une pause ! Bon, notre arrivée à Sucre a été épique : 10 heures de voyage, des grelons gros comme des balles de ping-pong empêchant toute circulation… et de toute façon, tout spécialement pour nous, les habitants de Sucre avaient décidé de bloquer la ville (à l’aide de bus barrant méthodiquement toutes les rues) pour faire pression sur le gouvernement afin de récupérer l’argent d’une source de gaz récemment découverte. Bref, merci pour l’accueil ! On a quand même réussi à se faufiler à l’intérieur de la ville…
La bonne nouvelle du coup, c’est que la ville a été entièrement piétonne pendant tout notre séjour, nous permettant de nous perdre avec bonheur dans les rues de la bien nommée ville blanche.
On a aimé…
Le marché central où il fait bon flâner et faire ses courses.
Se ballader à la Recoletta, avec une vue superbe sur les toits de la ville.
Marcher sur les toits des églises.
Faire les fous sous les arcades de la ville.
Faire les fous dans les magasins, en se déguisant en tenue traditionnelle bolivienne.
Faire les fous devant les échoppes qui diffusent du Bob Marley !
Faire de la cuisine avec maman (Armand est devenu le pro du cake aux blettes !), apprendre des recettes avec un chef cuistot local, se faire les muscles en pilant de la sauce piquante, et déguster de super bons plats traditionnels : soupe de mani et papas rellenas (bien sûr, on veut bien partager les recettes !)
Et, au premier jour de déblocage de la ville, partir flâner dans le célèbre marché dominical de Tarabuco, où Nine a craqué pour un joli bonnet (comme vous pouvez le voir, elle est plutôt fière de son bonnet, elle l’a même dessiné dans son carnet de voyage !)
La visite de Potosí fut un pur régal ! La ville est nichée sur les flancs du Cerro Rico à 4100 mètres d’altitude. Pendant près de 400 ans, grâce à ses mines d’argent, Potosí a été l’une des villes les plus riches et les plus importantes du monde… aujourd’hui tombée en désuétude, la ville n’en garde pas moins un charme fou.
La Casa de la Moneda vaut vraiment le détour : ce musée raconte l’histoire des mines d’argent et de leur rayonnement mondial (le musée présente des pièces de mobilier spectaculaires fabriquées tout en argent sur commande des cours européennes), Il montre l’évolution de la fabrication de la monnaie (drôle de voir la professionalisation du processus : au début, les pièces n’étaient pas régulières et chacun en profitait pour en prélever un petit morceau, hop, ni vu ni connu !). Et bien sûr, on découvre la vie terrible des indigènes qui étaient à la manœuvre : des esclaves qui vivaient dans des conditions misérables, chargeant du bois non-stop pour activer les machines, manipulant les métaux en fusion sans vraiment de protection, frappant la monnaie à mains nues…
Où que l’on soit, le Cerro Rico veille sur la ville.
Les majestueuses églises mêlent les symboles chrétiens (croix, vierge, anges…) et la cosmovision inca, honorant les dieux de la nature.
Bref, une jolie halte dans cette ville chargée d’histoire !