En cœur : « Nooooooooon !!! »

Voilà voilà ! Pour ceux qui se demandent comment c’est l’école en voyage, ben c’est exactement comme à la maison : faut un tout petit peu insister pour s’y mettre et après, ça roule tout seul !

Bon, au début du voyage, il a fallu s’habituer à bosser dans des cadres à chaque fois différents… oui, ici, on n’a pas toujours un beau bureau d’écolier, au calme, avec plein d’espace pour disposer ses affaires ! Et justement : l’espace, c’est ce qui manque le plus, surtout quand Nine a aussi décidé de « travailler » (comprendre : étaler joyeusement tous ses crayons sur la table pour faire ses dessins !).

Mais heureusement, pour la mise en route, on a pu bénéficier des fabuleux conseils de Madame Pichard pour parvenir à concentrer toute la petite troupe, en seulement quelques minutes de sophrologie ! En gros, il faut simplement fermer les yeux, et imaginer une jolie salle de classe, calme, lumineuse, propice au travail (on a le droit de s’imaginer dans une paillotte face à la mer, même si on est à 4000 mètres d’altitude et qu’il fait 10 degrés dehors). Dans sa tête, on imagine qu’on ouvre la porte de la classe ; on va s’installer à sa place, on sort sa trousse, ses cahiers. Et hop ! On est prêts ! Cette technique est magique ! Elle risque de nous servir aussi au retour !!!

Bon, on a quand même toujours quelques crises de mauvaise foi, du genre :
« Mais je n’arrive pas à travailler : Nine n’arrête pas de faire rouler son feutre sur mon cahier ! »
« Elle m’a fait bouger, je dois tout recommencer ! »
« Mais heu…. elle machouille mon stylo 4 couleurs !!! ».
Mais globalement, on maîtrise. Les loulous sont maintenant capables de bosser un peu partout (heu… vraiment partout en fait !)… Dans les parcs, sous la moustiquaire, dans le bus, en terrasse, à l’aéroport… et même dans la rue !

Au départ, on ne voulait prendre que quelques manuels de révision (Tout le programme et les Cahiers du jour, cahiers du soir). Mais finalement, on a décidé de scanner tous les manuels de Français et de Maths et de continuer ce qui avait été commencé par les profs à l’école. Chacun sur un ordi ou un iPad, on voit la leçon ensemble et hop, ils font les exercices dans la foulée et on corrige ! (Bon, ça, c’était avant qu’on nous pique notre iPad et que mon mot de passe d’ordinateur L’Oréal expire, bloquant définitivement l’accès à mon ordi pro… on a dû jongler quelques temps avec nos deux iPhones et on s’est finalement résignés à racheter un ordi… quand même plus pratique pour visualiser les manuels !).

Et ça marche plutôt bien ! On a quasi fini le programme ! … on va pouvoir attaquer les cahiers de révision hihihihihihi !

On a aussi, en accord avec l’école bien sûr, décidé de prioriser les Maths et le Français… mais bon, même si on ne suit pas exactement le programme, on fait plein d’histoire (les Incas n’ont plus de secrets pour nous !) et bien sûr… de géographie ! (Mme Jalon, vous seriez fière de nos progrès 😋). En 4 mois, les garçons ont appris à parler l’Espagnol (bon, Mme Couty, ne vous attendez quand même pas à les voir revenir 100% bilingues mais, la courbe d’apprentissage est impressionante !) et ils font du duolingo online pour ne pas être totalement largués en anglais en rentrant !

Une grosse partie du temps est aussi consacrée aux carnets de voyage ! On vous en met quelques extraits !

Bien sûr, il faut consigner chaque nouveau cours et chaque minute de travail réalisés dans un fichier… et t’as pas intérêt à te planter sur le décompte !!! (pourquoi tu m’as mis que 3H ? J’ai fait 3H10 !!!). Bref, on peut ainsi vous dire qu’on a déjà abattu 200 heures de travail. Alors, bien sûr, on ne bosse pas tous les jours (après le Machu Picchu, t’es un peu crevé… d’ailleurs, les parents, limite plus que les enfants !). Mais comme on se pose toujours minimum une semaine dans un endroit, ça nous laisse du temps libre entre les excursions !

On a été hyper chanceux avec les écoles, qui dès le début, ont montré une immense ouverture d’esprit vis a vis de notre projet et même d’un énorme soutien. Sincèrement, c’était top de pouvoir partir l’esprit libre et serein ! Et pour avoir croisé quelques familles qui ont bien galéré avec les écoles, on se rend d’autant plus compte de notre chance ! Merci infiniment à Mme Desbarrières, Mme Houel et M. Mant !

A partir d’ici, cet article a été piraté par les loulous, qui veulent rétablir un semblant de vérité sur leur expérience de l’école en voyage !

Louis : C’est vrai, maman veut toujours nous grignoter des minutes pour nous faire plus travailler ! 10 minutes + 10 minutes + 10 minutes… à ce rythme-là, on va faire deux fois le programme ! Et Nine qui veut toujours qu’on travaille plus !!! (parce qu’elle, pendant ce temps-là, elle a papa pour elle toute seule !!!). C’est vrai qu’on travaille moins d’heures qu’à l’école, mais on travaille quand même beaucoup, c’est plus bruyant et en plus, on est crevés parce qu’on fait plein d’excursions !!! Mais en compensation, on voit plein de paysages hallucinants et on s’amuse bien ! Nos copains nous manquent, mais heureusement, il y a WhatsApp !

Nine : L’école en voyage, c’est pas dur parce que le carnet de voyage, on fait que des dessins. Et du coup, c’est mieux de faire du travail en voyage parce que à l’école, on n’arrête pas de faire des additions, de compter les chiffres, de réciter l’alphabet et tout ! Voilà voilà et c’est tout !

Armand : Moi je préfère être à l’école même si on travaille plus dans la journée, au moins c’est fixe, l’école elle bouge pas et comme ça on voit les copains ! Heureusement, on s’est fait des supers amis : Zoé, Tom, Damien et Laure (ils habitent la Garenne-Colombes !), Baptiste et Camille, Ruddy et Tom… et Medhi et Violaine (qui ont transporté pendant un mois l’éventail géant de Louis, oublié à Potosi !). Et aussi, on a appris à pêcher, à cuisiner, à tisser et on parle Espagnol maintenant !
PS : hors de question de s’attaquer aux cahiers de révision !!!